[Ou comment Noël a mis tout le monde à boutte]
Un mois, déjà, que je n’ai pas pu écrire. Me revoici enfin dans le calme et le silence, mon café, mon clavier et moi. Quel bonheur tant attendu. Est-ce que je n’ai pas pu? Ou plutôt est-ce que je n’ai pas pris le temps? Bonne question. Je lisais justement quelque chose du genre: les mères font ce qu’elles ont envie, une fois seulement que tout et tout le monde ont été gérés, c’est-à-dire jamais!
Je reviens donc d’un mois de »vacances ». Est-ce qu’une maman à la maison a des vacances? Je ne sais pas trop. Je vis un peu en marge de la société, mais j’ai quand même été happée par la vague. Le préscolaire de la Grande a fermé plus tôt à cause de la covid, les haltes-répit ont fermé pendant les fêtes. Puis on s’est isolé, testé, l’Homme a recommencé le télétravail, on a regardé la vague submerger le monde entier.
En même temps que mes plans s’effondraient, j’essayais de protéger mes enfants des effets négatifs de la pandémie, tout en continuant de tenir la magie de Noël à bout de bras. En équipe, l’Homme et moi avons fait un super travail, vraiment, c’est magnifique de voir la magie prendre vie. C’est bien ce qu’il y a de plus passionnant avec 3 jeunes enfants. On invente des rituels, on crée des traditions. C’est la quintessence de fonder une famille.
Mais, il y a un mais! Un côté sombre dont personne ne m’avait parlé. La semaine juste avant Noël, les enfants étaient insupportables. L’excitation à son comble, plus personne ne savait se gérer, les enfants ne dormaient plus, dans un mélange d’énervement et d’anxiété. 24 jours d’escalade d’anticipation, pour atteindre le climax de Noël, c’est juste trop à 3 et 4.5 ans. Je regardais ça aller, et je regrettais d’en avoir peut-être trop fait. Parallèlement, mon énergie baissait selon une courbe inversement proportionnelle à leur surexcitation [flashback maths secondaire 3!].
Puis, finalement, Noël a eu lieu. La pression est tranquillement redescendue. Je me suis sauvé de beaucoup de déception, puisque je m’étais mentalement préparée au même genre de Noël que l’année précédente. Je suis de même, moi. Une réaliste à prévision pessimiste. C’est d’ailleurs pour ça que j’avais désinscrit mes enfants de la garderie suite à la pandémie. Je gère moyennement mal l’incertitude et ma capacité d’adaptation a grandement chuté depuis que j’ai des enfants. (Certains parlent de trouble d’adaptation, ce qui me fait toujours rire très fort intérieurement) Toujours est-il que je gère mieux une pelletée de Schnoutte quand j’en connais la date et l’heure de livraison, plutôt que de la recevoir en surprise.
La belle surprise du temps des fêtes pour moi, aura d’avoir pu me rassembler minimalement avec les gens qui comptent le plus. Avant de retourner les 5 ensembles et de vivre 2 semaines en pyjama. Et tout ça, toute cette attente! Pour que la Triade jouent avec les boites, et l’Homme avec les Lego.
Maintenant, la routine peut reprendre son cours »normal ».
