Aujourd’hui, j’ai surtout travaillé à adapter la routine. Il y a des moments clés qui ont un grand impact sur la fluidité de la journée. L’heure de la collation. Jouer dehors. L’heure du dîner et donc de la sieste.

Juste le changement de couche devient important. Je me demandais bien pourquoi les couches revenaient parfois sèches de la garderie. Clairement, à la quantité de poupons qu’ils ont à gérer, les éducatrices doivent changer tout le monde selon un horaire. J’ai appris aujourd’hui qu’on change la couche avant d’aller dehors, même si la Jumelle semblait avoir une couche sèche. 15 minutes après le retour, elle jouait tranquillement par terre, en train de mariner dans sa flaque. J’ai appris.

J’ai appris que les Jumeaux sont fatigués tôt. Devancer le dîner me permets de les mettre au lit à une heure qui leur convient mieux. J’ai appris.

Pour une 2e journée consécutive, j’ai failli raté la sieste de la Grande. Je l’ai transféré dans sa chambre, au lieu de m’en tenir à mon plan initial. J’ai appris.

J’ai aussi appris que du colorant alimentaire, ça tâche. Pour peinturer dans la neige il vaut mieux mélanger de l’eau et de la gouache, paraît-il. J’ai appris.

J’ai appris que manger la collation à l’îlot, sur des tours dont les Jumeaux peuvent descendre à leur gré, ça génère BEAUCOUP! de miettes et de saleté. Je vais devoir repenser la stratégie.

Il s’agit de s’adapter. Ça paraît si simple. Ça aide quand on a un minimum de sommeil et assez d’énergie pour penser et modifier nos façons de faire.

Ça me rappelle une discussion l’année dernière. Me demandant si j’étais en dépression post-partum ou burn-out parental ou je ne sais trop, des amies m’ont fait part de leur diagnostique de Trouble d’Adaptation. J’ai ri. Pas de leur témoignage! De l’étiquette.

Trouble d’Adaptation.

Je me demande bien qui n’aurait pas de trouble à s’adapter. Constamment. Toutes les semaines. Au rythme de développement incroyable d’un nouveau né. De DEUX nouveaux nés! Avec en moyenne 4 heures de sommeil (non continu, je tiens à préciser).

Aujourd’hui, je me rends compte que je suis complètement ailleurs. Dans une autre vie, un autre univers. Parce que je dors un minimum respectable.