Le rush du 5@7.
Finir le souper dans le chaos.
Les cris, les chicanes, le chialage.
Mes tempes qui battent un tempo endiablé.
Les jumeaux qui se tapent dessus.
Piler sur un jouet quelconque.
Finir de couper les carottes.
Je pleure par en dedans, je serre les dents. La Katran hurle à la lune sa rage de ma parentalité. Je frappe dans le mur avec elle ma rage migraineuse. Deux colères qui font un concert.
Faut juste survivre encore 5 minutes, l’Homme reviendra.
Je bouillonne de fureur, je crache du feu, j’aimerais détruire mon frigo. Le Libérateur arrive. Sa voix posée calme les petits esprits. J’annonce en grand: » Le souper est sur la table, moi je décalisse! »
Tu t’en vas où?
Nul part. Je serais pas loin.
Textes moi si tu as besoin.
Je ne prends même pas la peine d’embrasser mes enfants. Tout juste, je rassure la petite de l’autre côté de la clôture. Oui, oui, je reviendrai, avec de la chance vous serez tous couché.
Je marche sans but, défonçant le trottoir de mes talons. Le nez me picotte. Les larmes volent au vent. Des petits arcs-en-ciel dans le soleil couchant. Ça va ben aller.
Je me raconte l’histoire de la mère inapte et inadéquate que je suis. L’histoire où je ne réussi qu’à être violente, incapable de bienveillance. Quel échec lamentable d’autorégulation . Je voudrais être si calme. Zen. Que leurs batailles ne m’affectent pas. Je voudrais les aimer moins quoi! Être détachée. Déconnectée peut-être.
Quand je regarde en arrière de cette histoire, se cache une profonde tristesse. Un besoin immense d’espace. D’espace mental, physique, psychique. Créer de la distance.
J’ai besoin d’un break…
Autrement, tout devient trop sérieux.
Trop important.

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