5h du matin, ses pleures me réveillent. Ou c’était peut-être la main de l’Homme qui me donne la tag. Je transfers ma carcasse dans son lit. On s’allonge ensemble et on laisse la nuit qui nous enveloppe disparaître tranquillement. Il ne s’endormira pas, mais c’est normal. Ainsi va la vie avec des petits microbes pour interrompre la routine habituelle.
1h passe et son corps sort de la torpeur. Pas le mien, évidemment, tel une souche bien enracinée dans les couvertures. Comme s’il savait que l’aube n’est pas tout à fait arrivée, il se contente de me cajoler. De belles douceurs d’enfant qui réveillent doucement mon corps récalcitrant. Flatter les cheveux, flatter les épaules, flatter le sein maternelle.
– Maman? Ehke ya du lait dans tes seins?
– Non mon chéri, c’est fini le lait.
9 mois sevré, c’est fini depuis belle lurette le lait. Pas une goutte n’a couler depuis le début de l’année. Quelle question étonnante. Je suis impressionnée que le souvenirs persiste si longtemps. Si jeune, même pas 3 ans encore. Il flatte maintenant le lit entre nous deux.
– Maman… quand on était petit tu te couchais avec nous, tu levais ton chandail et tu nous donnais du lait de tes seins.
1 minute de silence. Je suis émue et émerveillée de ce souvenirs si vif, si précis. Cela fait plus d’un an que nous avons sevrer les tétées du matin. Presque un an même qu’il ne partage plus sa chambre avec sa jumelle. Les émotions se bousculent, je voudrais retourner à cette époque. Je voudrais pouvoir le réconforter comme avant. Allaiter 2 ou 3 fois par année, ce n’est pas trop demandant. Est-ce que j’ai trop forcer le sevrage?
– Quand papa va se réveiller, je vais lui demander un verre de lait.
Immédiatement le soulagement! Oui mon amour, tu as tout compris. On peut garder ces précieux souvenirs vivants, tout en passant à autres choses.