– Publier ou Ne Pas Publier –


À quand le prochain texte?
À quel sujet?
À quoi bon?

Comment expliquer?
Comment justifier?

Dans cet univers de médias sociaux et d’instantané, les attentes sont de diffuser un contenu constamment renouvelé. Écrire, publier, ajouter, commenter, itérer, montrer, exposer… sous peine de sombrer dans l’oubli.

Qui sait? En ce qui concerne l’auditoire, je n’ai probablement pas existé pendant un an! Est-ce que j’avais signé un contrat sans le savoir? Est-ce que j’ai abandonné? Est-ce que je me suis faite enlever? Je suis vraiment disparue sans explication.

La vérité se situe quelque part entre tout ça et nul part à la fois.

Dans la dernière année, il y a eu beaucoup de changements et ça m’a demandé de l’adaptation. Et ça! S’adapter! C’est incroyablement plus lent et difficile depuis que j’ai eu des enfants. J’ai parfois l’impression qu’à chaque placenta expulsé, un peu plus de cette aptitude a quitté mon corps.

Au final, je préfère prendre le temps de m’ajuster et en bout de ligne, il s’avère que les paramètres de ma vie ont tellement été modifiées que je n’ai plus les même besoins, les même envies ni les mêmes disponibilités.

J’ai longtemps voulu écrire. Jadis, dans ma précédente vie, c’était sur les voyages, l’exploration, la découverte. Je ne me suis jamais lancée parce que je savais que je n’avais pas en moi les attributs pour être assidue. De toute ma vie, je n’ai jamais réussi à accomplir quoi que ce soit quotidiennement, même pas brosser mes dents (han maman!?).

Puis j’ai eu des bébés et le quotidien c’est atrocement ressemblé. J’étais tellement étouffée par ce tourbillon de vie de famille que j’avais besoin de cet espace pour exister en dehors. J’avais besoin de revisiter certains aspects de ma maternité, de digérer mon parcours. J’avais surtout le désir de raconter une nouvelle facette de la maternité. Elle n’a rien de nouvelle ni d’inédite mon histoire, pourtant j’avais l’impression de ne la lire nul part. Que des fragments ici et là.

Un peu de mère à boutte par là. Pourtant, mes enfants ne sont pas mes maux.
Une peu de bienveillance par ici. Pourtant, je déteste l’expression: Que du bonheur!
Du Pinterest pour inspirer, mais peu du gâchis associé.
Des concours qui ne m’intéresse pas.

Et maintenant?

Je ne sais plus. J’ai toujours envie d’écrire. J’aime raconter, mais je n’ai certainement plus la même motivation qu’avant. Je dois retrouver mon pourquoi pour mieux faire de l’espace dans mon horaire pour ce plaisir. Je dois peut-être redéfinir mes attentes ou mon processus, pour mieux cadrer dans ma nouvelle réalité de maman semi à la maison, semi travaillante, semi d’enfant scolaire.

Ceci dit, j’ai une certitude: je préfère me taire que d’écrire des inepties par simple devoir de combler le vide.

Ah pi j’ai une deuxième certitude aussi: autant avant je voulais me sortir de l’emprise de mes enfants, autant maintenant je veux en profiter. La réalité avec des enfants de 6 ans et 2x 4.5 ans est plus proche d’un bel équilibre en ce qui me concerne.

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