Depuis le début de cette nouvelle vie de maternité, je cherche avec angoisse mon chemin, ma couleur, ma saveur. Mais surtout, je désespère d’avoir la validation que mes choix et mes actions sont correctes. J’essaye même de me défaire de cet idéal où ce que je décide de faire est parfait. Juste correcte, ça me contenterait.
Le problème, c’est que la validation par les pairs ne me convainc pas. Je ne le ressens pas dans mes tripes. J’ai toujours l’impression que les mots sonnent faux. Il y a toujours un oui mais, tu n’es pas là quand je crie, tu n’es pas là quand je pète un plomb, tu n’es pas là quand je lance un tricycle.
Le problème c’est qu’il y a trop d’experts avec des recommandations tellement pointues et spécifiques. Pire même! Couramment les experts se contredisent. C’est libérateur dans un sens. Peu importe nos croyances et nos valeurs, il se trouve des écrits pour valider chaque parti. Par contre, ça nous remet le choix de la méthode entre les mains. Le doute est alors omniprésent.
Le problème c’est justement de choisir une approche. C’est alors facile de tomber dans le dogme et le purisme pour suivre à la lettre la marche à suivre. Parce que les nuances sont difficiles à trouver. Soudainement, on est exclue d’une technique parce qu’on pratique un entre-deux hors catégorie. Il y a des trucs mineurs, comme être exclue de la DME pour avoir donner une cuillère de yogourt. Mais, il y a des étiquettes fondamentales, comme la parentalité bienveillante et si je n’adhère pas à un précepte, alors quoi? Je suis une mère malveillante.
Heureusement, avec le temps qui passe, les enfants grandissent et je fini par voir que rien n’est si grave. À mon œil de non-initiée tout semble bien aller, même si aucun de mes bébés n’ont fait 90min par jour sur le ventre.
Le plus angoissant, c’était de ne pas savoir les répercussions de tous mes choix et mes erreurs. J’étais tellement prise dans l’immédiat que je ne voyais pas à quel point c’est sur le long terme le travail de parent. J’ai tendance à tellement focusser sur l’intervention de marde de ma journée que j’oublie toutes les autres petites actions d’amour et de bienveillance. À l’intérieur, je ressens tellement un brasier de rage que je perçois être en train de fabriquer des petits psychopathes.
Finalement, le temps de quelques secondes, mon regard accroche sur mes enfants et c’est l’illumination. Mon cœur explose de soulagement, j’en ai les larmes aux yeux. Mes enfants choisissent d’imiter les moments où je suis au meilleure de moi-même. Je vois dans leurs actions mes valeurs profondes. À ce moment-là, il n’y a pas plus belle réussite.
J’ai enfin trouvé la validation que je cherchais.
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